LA MATRESCENCE, CE GRAND BOULEVERSEMENT

Connaissez-vous la matrescence, ce phénomène physique, émotionnel et identitaire qui vous traverse pendant plusieurs mois ou années après votre accouchement ? C’est une période pendant laquelle on devient mère et que tout change en nous et que notre vision de notre environnement change également.
C’est un processus naturel (au même titre que l’adolescence, d’ailleurs il y a pas mal de similitudes si vous y réfléchissez bien !) que l’on traverse avec plus ou moins de sérénité. On dit souvent que l’accouchement correspond à la naissance d’un enfant, moi je vous propose ici, de parler de la naissance d’une mère !

C’est l’anthropologue Dana Raphaël qui en parle pour la première fois en 1973 dans son livre “Being Female” et qui explique que ce processus, ce « rite de passage », va à la fois changer le physique de la femme, mais aussi son statut au sein du groupe, ses relations, sa vie émotionnelle et ses centres d’intérêts dans le quotidien. Et comme j’aime le dire, “on ne naît pas mère, on le devient”. Je milite pour qu’on normalise ce flots de sensations et ce brouhaha d’émotions que nous traversons toutes. On se heurte souvent à la différence entre l’idéalisation de l’image de la mère que nous avions pendant la grossesse, à la réalité de nos sentiments ambivalents devant cette nouvelle maternité : et c’est bien normal !
On a envie de rester proche de son enfant et de l’aimer inconditionnellement (et tout le temps) mais on ressent le besoin d’avoir du temps pour nous et de (re)trouver notre identité. C’est ce qu’Alexandra Sacks, psychiatre, explique dans le sentiment de “rejet et d’attraction” : la jeune maman qui veut donner toute son attention à son enfant, mais aussi se connecter à ses propres passions et ses envies. J’entends régulièrement des mamans honteuses et culpabilisées de ces émotions contrastées. Vous quittez une vie pour en débuter une autre et cela est déroutant. Rien ne se passe peut-être comme vous l’aviez imaginé. C’est dur et vous êtes remplies de sentiments contradictoires. Parlez-en autour de vous : vous vous apercevrez que vos mères (si elles s’autorisent à en parler) et vos amies sont passées également par le même rite de passage. Aussi, qui dit “rite de passage”, dit “passage” : ça ne dure pas ! C’est une phase de transition qui sera bientôt derrière vous.
Faites-vous accompagner par une psychologue, thérapeute, une coach ou une doula si ce chemin est déstabilisant : elles vous aideront (je vous aiderai 😉 ) à remettre de l’ordre dans vos émotions et à accueillir avec plus de sérénité ce moment.
Ne perdez pas de vue que c’est temporaire, cela va passer, et que cette période est aussi une période de grande joie et de premières fois. 

Dans mon livre Bien vivre le quatrième trimestre au naturel, j’ai pu interviewé Camille qui m’a livré sa version de la matrescence, pourtant universelle : »Devenir maman m’a demandé du temps. J’ai mis du temps à comprendre que je ne pourrais pas exactement reprendre ma vie d’avant avec un bébé, que mes priorités allaient changer, que j’allais devoir ralentir un peu. Parfois, je m’en suis voulu et je lui en ai voulu de tous ces changements à gérer. C’est difficile d’accepter de devenir le repère d’un petit être vulnérable et fragile quand on perd soi-même ses repères et qu’on se sent également très vulnérable. J’ai mis du temps à me faire confiance, à me dire que j’étais capable de comprendre ce bébé et surtout que ce que je pouvais lui apporter allait lui suffire pour bien grandir et s’épanouir. »

Pour aller plus loin :
Je vous conseille évidemment de lire mon livre Bien vivre son quatrième trimestre au naturel !
Podcast La Matrescence de Clémentine Sarlat
TedX Alexandra Sacks : Une nouvelle façon de penser la transition vers la maternité  

SE PORTER UN REGARD BIENVEILLANT

Avez-vous déjà remarqué que la personne la plus dure envers nous-même c’est souvent … nous-même ?
J’entends souvent en séances de coaching les mamans dire « je ne suis pas assez… » ou « je suis trop… », « je n’ai pas fait attention », « j’ai laissé passer ma chance de… » et je trouve ces petites phrases anodines très difficiles à encaisser. Ce processus de dévalorisation peut sérieusement entacher le regard que nous nous portons et éloigner notre confiance en nous.

Quand on émet un jugement de valeur sur soi-même, on manque de recul et d’objectivité sur la situation. On se met dans une position d’infériorité et cela nous fait nous sentir encore plus mal, vous ne trouvez pas ? Éloignez-vous de la dévalorisation pour avoir confiance en vous.
Pourquoi ne pas chausser d’autres lunettes et regarder les choses différemment pour que le seul jugement que vous puissiez vous portez, soit un jugement positif ?

Listez vos réussites
Je vous propose de regarder ce que vous avez déjà accompli et de vous féliciter pour cela (et je vous propose aussi de féliciter vos amies car nous oublions souvent de féliciter autour de nous !). Comment faire ? N’hésitez pas, si cela est plus parlant pour vous, de prendre une feuille de papier et de lister tout ce que vous avez déjà accompli et réussi. Ne focalisez pas sur les “grandes” choses de votre vie, mais vous pouvez également lister les petites choses du quotidien que vous faites parfaitement bien. Chez moi, nous avons une boite à réussites … nous y mettons des petits papiers dedans que nous rouvrirons dans quelques années 🙂

Affranchissez vous du regard des autres
Pour se porter un regard bienveillant, il faut aussi être capable de s’éloigner des jugements des autres. Nous avons toutes des vécus, des expériences et des visions du mondes qui sont différents. Essayons de ne pas nous comparer. Observons-nous, sans jugement, avec amour, comme si l’on regardait un enfant.

Acceptez-vous telle que vous êtes
Il est temps de museler ce juge intérieur qui ne rate aucun de vos échecs… Échouer, c’est déjà essayer, il est aussi important d’accepter l’échec pour s’améliorer (et hop, une vision positive de la situation je vous disais !)

Aimez-vous
Le regard bienveillant que vous porterez sur vous va vous valoriser : on se sent plus sûre de nous, plus en confiance, plus alignée et un cercle vertueux se met en place.

Acceptez d’avoir un regard bienveillant envers vous-même c’est aussi vous rendre disponible pour avoir un regard bienveillant avec les autres, les valoriser, les aimer et les aider à progresser.
Quand on se sent entourée et soutenue, il est plus facile de soulever des montagnes, vous ne trouvez pas ? Commencez par vous aimer, vous le méritez !

LA FATIGUE DE L’ENTREPRENEURE

Quand vous vous êtes installée à votre compte, vous vouliez plus de temps pour vous, votre famille et vos loisirs. Finalement, vous vous retrouvez à enchaîner (ou à superposer) les missions sans pouvoir sortir la tête de l’eau. Déçue par l’entreprenariat, pleine de culpabilité, fatiguée de jongler entre vos différentes casquettes et vide de créativité, vous regrettez le chemin que vous avez pris tant il vous a éloigné de ce que vous vouliez : la liberté.

La fatigue de l’entrepreneure, je connais bien cela car je l’ai expérimentée moi-même, et il s’agit également d’une problématique universelle dans mes coachings de MamaPreneure ou de la Doula Tribe.

Je rencontre des femmes qui ont peur de dire non et de râter des opportunités. Elles finissent par dire oui à tout et à n’importe quoi, surtout à n’importe quoi … ou en tous cas à des choses qui les éloignent de ce qu’elles veulent vraiment. Et au fur et à mesure, elles s’éloignent de ce qui les faisait vibrer en décidant d’entreprendre.
Et puis, au fur et à mesure, elles pensent perdre leur créativité, se sentent moins présentes, à la fois pour leur entourage mais aussi pour elles-même.
Ce cercle vicieux est dangereux : en acceptant toujours plus par peur, on finit par attirer à nous des choses qui ne nous ressemblent pas.

Posez vous un instant pour revoir vos priorités : pourquoi avez-vous voulu entreprendre ? Qu’est ce qui vous a animé à ce moment-là ? Pour certaines c’est la flexibilité, pour d’autre la créativité ou la possibilité de choisir ses clients etc…
Il est très important de garder en tête pourquoi vous faites tout cela.

Il vous faut également décider ce que vous voulez attirer à vous. Autorisez-vous à nommer clairement ce que vous voulez, ce vers quoi vous allez aller pour l’attirer tel un aimant et le laisser venir à vous. Cela semble magique … je vous propose d’essayer, « juste » pour voir. Décidez ce que vous voulez, les sujets que vous voulez explorer, les personnes qui vous font rêver, qui vous inspirent et avec lesquelles vous voulez travailler. Bref, “dream big” et vous verrez… cela vous donnera l’élan pour que tout ce que vous mettiez en place arrive et soit aligné !

Posez vos limites : c’est votre garde fou ! Qu’est-ce que vous ne voulez pas ? Travailler le soir ? Le weekend ? En vacances ? C’est votre droit, et c’est votre liberté ! Bien sûr, l’entreprenariat rime souvent avec flexibilité, néanmoins si cette flexibilité vous coûte, vous avez tout à fait le droit de définir des règles auxquelles vous ne dérogez pas.

Osez dire non ! La mission ne vous plait pas ? Elle ne va pas vous aider à atteindre vos objectifs ? Elle implique que vous ne puissiez plus aller chercher vos enfants à l’école comme vous l’aviez décidé ? Dîtes tout simplement non en vous connectant à ce qui est juste pour vous. Quand une porte se ferme, d’autres s’ouvrent !

Toutes ces problématiques que j’ai moi-même expérimentées je les aborde dans mes coachings pour vous aider à trouver vos limites, vos besoins et vous permettre de travailler dans la sérénité et en phase avec vous-même. Rejoignez-moi !

L’IMPORTANCE DE SE PRIORISER

Réussissez-vous à vous prioriser ? A vous mettre en haut de la liste au même niveau que vos enfants, votre job, votre liste de course, votre cocon à ranger (liste non exhaustive) ? Si vous répondez non à ces questions, c’est sûrement le bon moment pour prendre un peu de temps et de recul sur cette situation.

Faire de vous votre priorité, voilà mon moto. En devenant mère, vous vous êtes peut-être fait passer après des tas de choses : vos enfants, votre conjoint.e, votre travail, votre charge mentale… et aujourd’hui vous ne savez plus ce que c’est de prendre un peu de temps pour vous. Souvent, en plus de toute votre charge mentale, c’est la culpabilité qui vous empêche de vous prioriser.

Je vais vous dire pourquoi il est important de replacer le curseur sur votre personne. Tout d’abord, on a vraiment besoin d’un temps hors de nos multiples rôles (celui de maman, celui de femme, celui de xx au travail) pour être juste nous même. Sans jugement, sans pression. Être alignée avec nous-mêmes, nos envies, nos valeurs, nos pensées. Et cela fait un bien fou de se reposer au centre de nos décisions !
Nous avons également besoin de savoir dire non : non aux invitations qui ne nous font pas plaisir, non à ce rendez-vous que je pourrai décaler, non à cette mission qui sera de trop… Savoir dire non en accord avec nos valeurs, c’est se donner l’information que nous sommes pleinement actrices de notre vie, et que nous ne sommes pas là pour la subir.
Prenez du temps pour vous : faire du sport, lire un livre, une sortie entre ami.e.s…tout ce qui est essentiel pour recharger nos batteries !

Comme je le dis à mes coachées ou autour des cercles de jeunes mamans que j’organise, c’est uniquement quand notre réservoir (d’amour, de patience, de générosité…) est rempli que nous sommes alors prêtes à donner.

Ca vous parle ?
Qu’est ce que vous pourriez faire dès aujourd’hui pour vous prioriser ?

Avec tout mon amour,
Julia